Personnes vulnérables : l’INSPQ actualise à nouveau ses recommandations

Publication

Le 23 juin dernier, nous avons publié, sur ce portail, les recommandations de la Fédération, aux centres de services scolaires, concernant le traitement des personnes vulnérables à la COVID-19, en prévision de la prochaine rentrée scolaire.

À cet égard, nous ajoutons les plus récentes recommandations de l’INSPQ émises cette semaine :

 

 

Rappelons que l’INSPQ a publié des recommandations concernant :

 

les travailleuses enceintes:


 

les travailleurs atteints d’une maladie chronique sévère:

  

 

et les travailleurs immunosupprimés:

 

 

À ce jour, l’INSPQ n’a pas levé ces recommandations formulées en avril dernier. D’ailleurs, dans un document plus récemment publié au sujet de la hiérarchisation des moyens de prévention, l’INPSQ réfère toujours à ces mêmes recommandations intérimaires visant les travailleuses enceintes et les personnes salariées qui ont des conditions de santé particulières.

 

 

Si la corrélation entre le risque d’une exposition à la COVID-19 et chacune des conditions de santé visées par ces recommandations se précisent davantage, au fil du temps, une abondante littérature scientifique confirme que la maladie est plus dangereuse à l’égard de ces personnes. Dans ce contexte, il nous apparaît peu probable que ces recommandations soient entièrement levées au cours des prochaines semaines. L’INSPQ indique d’ailleurs que ces recommandations sont valables pour la durée de la période épidémique au Québec.

 

Toutefois, nous croyons nécessaire de rappeler que hormis les travailleuses enceintes et les personnes âgées de 70 ans et plus, ces recommandations ne devraient pas s’appliquer qu’à un nombre très limité de personnes travaillant dans les centres de services scolaires. Pour être considérée « personne vulnérable » au sens des recommandations émises par l’INSPQ,  la personne doit, par exemple, être atteinte d’une maladie chronique sévère et être dans « un état morbide « non contrôlé » ou « compliqué » et donc assez grave pour nécessiter un suivi médical régulier ou des soins hospitaliers ». 

 

Il nous apparaît également pertinent de rappeler que l’INSPQ ne recommande pas aux employeurs de retirer systématiquement les personnes considérées vulnérables de leur milieu de travail, mais plutôt « de [leur] porter une attention particulière ». Cela pourrait se traduire par un ajustement des tâches, de l’horaire de travail, ou par l’ajout de mesures de prévention. Dans certains cas, cela pourrait également se traduire par un retrait du milieu de travail.

 

Ainsi, dans un contexte de transmission communautaire soutenue, l’organisme recommande de :

    • Favoriser le travail à distance à partir du domicile;
    • Appliquer rigoureusement l’ensemble des mesures de prévention qui s’imposent pour tous les milieux de travail1 et lorsque pertinent, celles pour les milieux de soins2 ,si le télétravail est impossible;
    • Assurer une distanciation physique minimale de deux mètres avec la clientèle et les autres collègues ou le travail à moins de deux mètres en présence d’une barrière physique, telle qu’une vitre de Plexiglas.

S’il n’est pas possible de respecter strictement ces mesures, l’organisme recommande de réaffecter le travailleur dans un environnement de travail conforme et, à défaut, de le retirer du milieu de travail sur recommandation d’un médecin.

 

Au début de la pandémie, la prudence invitait les commissions scolaires à faire preuve de souplesse dans l’analyse des situations particulières et à appliquer les recommandations de l’INSPQ, avec précaution. Comme l’indique l’INSPQ, ces recommandations ont d’abord été formulées dans un contexte d’incertitudes scientifiques et visaient à renforcer les actions préventives auprès des populations de travailleurs qui pourraient être plus à risque de complications graves de la COVID-19 en raison de leur condition de santé.

 

Or, considérant l’évolution des connaissances scientifiques au sujet de la COVID-19, l’amélioration de la situation épidémique au Québec et l’appropriation des mesures de prévention par les milieux, la Fédération recommande, aux centres de services scolaires, de réviser les situations pour lesquelles des personnes bénéficient de mesures particulières ou qui ont été retirées de leur milieu de travail, afin d’en évaluer la pertinence et la nécessité.

 

Cette évaluation est évolutive. Elle devrait toujours s’effectuer selon les critères de l’INSPQ, mais également tenir compte du niveau de transmission de la maladie dans la communauté et de la capacité à appliquer et à faire respecter les mesures de prévention recommandées. D’ailleurs, certains centres de services scolaires nous ont témoigné s’être fait conseiller, par leur médecin-conseil, de revoir certains dossiers.

 

À noter que le travailleur peut demander de maintenir son affectation régulière s’il  a été adéquatement informé des risques reliés à son travail en raison de sa condition, et que le centre de service scolaire applique les mesures de prévention recommandées par l’INSPQ.  (LSST, art. 51).

 

1.

 

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Les prochains paragraphes sont des reproductions intégrales de certains extraits de documents de l’INSPQ.

 

Les travailleurs atteints de maladies chroniques sévères

 

Travailleurs ciblés

Étant donné que les données scientifiques actuelles sur la COVID-19 ne permettent pas d’identifier très précisément les conditions associées avec une morbidité ou mortalité plus élevée, les groupes considérés comme étant plus à risque de complications, selon plusieurs grands organismes sanitaires et selon les données scientifiques analysées, ont été retenus pour le présent avis.

Bien qu’une proportion non négligeable de la population est atteinte de maladies chroniques que nous avons retenues, les patients ayant un état morbide « non contrôlé » ou « compliqué » et donc assez grave pour nécessiter un suivi médical régulier ou des soins hospitaliers sont les individus jugés les plus vulnérables pour qui des mesures de protection additionnelles s’imposent, et ce, indépendamment de l’âge.

Les travailleurs ciblés par ces recommandations sont ceux :

  1. Ayant une ou plusieurs des maladies chroniques suivantes :
    • troubles cardiaques ou pulmonaires chroniques
      « non contrôlés » ou « compliqués » et donc assez graves pour nécessiter un suivi médical régulier ou des soins hospitaliers;
    • diabète « non contrôlé » ou « compliqué » et donc assez grave pour nécessiter un suivi médical régulier ou des soins hospitaliers;
    • troubles hépatiques (incluant une cirrhose) et maladies rénales chroniques « compliquées » et donc assez graves pour nécessiter un suivi médical régulier ou des soins hospitaliers;
    • hypertension artérielle « non contrôlée » ou
      « compliquée » et donc assez grave pour nécessiter un suivi médical régulier ou des soins hospitaliers.
  2. Une obésité importante (à titre indicatif, IMC ≥ 40);
  3. Une condition médicale entraînant une diminution de l’évacuation des sécrétions respiratoires ou des risques d’aspiration (ex. : un trouble cognitif, une lésion médullaire, un trouble convulsif, des troubles neuromusculaires.

 

Les travailleurs immunosupprimés*

*Ces recommandations sont issues de celles énoncées par les professionnels scientifiques de la Direction des services de santé de l’Institut national d’excellence en santé et en services sociaux (INESSS)

Travailleurs ciblés

Les travailleurs ciblés par ces recommandations sont ceux qui sont susceptibles de développer des complications lors d’une infection par le SRAS-CoV-2 en raison d’une immunosuppression. Les groupes ciblés dans cet avis, sauf quelques exceptions, sont ceux que l’INESSS considère comme étant à risque élevé de complications*.

    1.   Personne qui a récemment reçu ou qui reçoit une radiothérapie, une chimiothérapie ou un traitement par inhibiteur de point de contrôle (immunothérapie).

    2.   Personne présentant des tumeurs solides malignes non hématologiques.

    3.   Personne présentant des troubles hématologiques malins.

    4.   Personne greffée du foie, selon l’une des conditions suivantes :

      • La greffe a eu lieu il y a moins d’un an;
      • Il y a eu un traitement de rejet dans les 6 derniers mois;
      • Le régime d’immunosuppresseurs a été augmenté dans les 6 derniers mois.

    5.    Personne greffée du cœur, du poumon, du rein, du pancréas, de l’intestin, de l’intestin-foie, de l’intestin-pancréas et autres greffes multiviscérales.

    6.     Personne greffée de cellules souches hématopoïétiques (greffe de moelle osseuse, cordon…), selon l’une des conditions suivantes :

      • Dans les 12 mois suivant la greffe;
      • Pendant le traitement immunosuppresseur;
      • Ou en présence d’une réaction du greffon contre l’hôte (GVHD) active.

    7.    Personne qui reçoit de hautes doses de corticostéroïdes en présence de toutes les conditions suivantes :

      • Le traitement est administré par voie systémique (orale ou intraveineuse);
      • Le traitement est administré pour une période de deux semaines ou plus;
      • La dose est plus élevée que 20 mg de Prednisone par jour, ou son équivalent.

    8.    Personne qui présente une maladie auto-immune et qui reçoit l’un des traitements suivants :

      • Agents biologiques qui sont immunosuppresseurs ou immunomodulateurs;
      • Traitement à l’Azathioprine, aux dérivés de l’acide mycophénolique, à la cyclosporine ou au tacrolimus, et autres antimétabolites à fortes doses.

    9.    Personne qui présente une immunodéficience primaire essentiellement de l’immunité cellulaire.

   10.   Personne avec le VIH dont le nombre de cellules CD4 est inférieur à 200/mm3, ou qui présente des manifestations cliniques d’un SIDA symptomatique.

  11.   Personne présentant une anémie aplasique.

* Institut national d’excellence en santé et en services sociaux. COVID-19 et personnes immunodéprimées [En ligne]https://www.inesss.qc.ca/fileadmin/doc/INESSS/CO VID-19/COVID-19_Immunosupression.pdf.

EN COMPLÉMENT :
Mesures de prévention en milieu de travail : recommandations intérimaire de (l’INSPQ)

 

Mesures de prévention concernant le travail administratif (COVID-19) (INSPQ)

 

        

 

Tableau synthèse pour la gestion de la présence au travail et pour le suivi des absences en contexte de la COVID-19 (FCSSQ)

 

Guide de gestion de la présence au travail et suivi des absences (FCSSQ)

 

 

Formulaire type pour les demandes de réaffectation en raison d’une situation de vulnérabilité (FCSSQ)

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