Personnes vulnérables : l’INSPQ actualise à nouveau ses recommandations

Le 23 juin dernier, nous avons publié, sur ce portail, les recommandations de la Fédération, aux centres de services scolaires, concernant le traitement des personnes vulnérables à la COVID-19, en prévision de la prochaine rentrée scolaire.
À cet égard, nous ajoutons les plus récentes recommandations de l’INSPQ émises cette semaine :
Rappelons que l’INSPQ a publié des recommandations concernant :
et les travailleurs immunosupprimés:
Il nous apparaît également pertinent de rappeler que l’INSPQ ne recommande pas aux employeurs de retirer systématiquement les personnes considérées vulnérables de leur milieu de travail, mais plutôt « de [leur] porter une attention particulière ». Cela pourrait se traduire par un ajustement des tâches, de l’horaire de travail, ou par l’ajout de mesures de prévention. Dans certains cas, cela pourrait également se traduire par un retrait du milieu de travail.
Ainsi, dans un contexte de transmission communautaire soutenue, l’organisme recommande de :
-
- Favoriser le travail à distance à partir du domicile;
- Appliquer rigoureusement l’ensemble des mesures de prévention qui s’imposent pour tous les milieux de travail1 et lorsque pertinent, celles pour les milieux de soins2 ,si le télétravail est impossible;
- Assurer une distanciation physique minimale de deux mètres avec la clientèle et les autres collègues ou le travail à moins de deux mètres en présence d’une barrière physique, telle qu’une vitre de Plexiglas.
S’il n’est pas possible de respecter strictement ces mesures, l’organisme recommande de réaffecter le travailleur dans un environnement de travail conforme et, à défaut, de le retirer du milieu de travail sur recommandation d’un médecin.
Les travailleurs atteints de maladies chroniques sévères
Travailleurs ciblés
Étant donné que les données scientifiques actuelles sur la COVID-19 ne permettent pas d’identifier très précisément les conditions associées avec une morbidité ou mortalité plus élevée, les groupes considérés comme étant plus à risque de complications, selon plusieurs grands organismes sanitaires et selon les données scientifiques analysées, ont été retenus pour le présent avis.
Bien qu’une proportion non négligeable de la population est atteinte de maladies chroniques que nous avons retenues, les patients ayant un état morbide « non contrôlé » ou « compliqué » et donc assez grave pour nécessiter un suivi médical régulier ou des soins hospitaliers sont les individus jugés les plus vulnérables pour qui des mesures de protection additionnelles s’imposent, et ce, indépendamment de l’âge.
Les travailleurs ciblés par ces recommandations sont ceux :
- Ayant une ou plusieurs des maladies chroniques suivantes :
- troubles cardiaques ou pulmonaires chroniques
« non contrôlés » ou « compliqués » et donc assez graves pour nécessiter un suivi médical régulier ou des soins hospitaliers; - diabète « non contrôlé » ou « compliqué » et donc assez grave pour nécessiter un suivi médical régulier ou des soins hospitaliers;
- troubles hépatiques (incluant une cirrhose) et maladies rénales chroniques « compliquées » et donc assez graves pour nécessiter un suivi médical régulier ou des soins hospitaliers;
- hypertension artérielle « non contrôlée » ou
« compliquée » et donc assez grave pour nécessiter un suivi médical régulier ou des soins hospitaliers.
- troubles cardiaques ou pulmonaires chroniques
- Une obésité importante (à titre indicatif, IMC ≥ 40);
- Une condition médicale entraînant une diminution de l’évacuation des sécrétions respiratoires ou des risques d’aspiration (ex. : un trouble cognitif, une lésion médullaire, un trouble convulsif, des troubles neuromusculaires.
Les travailleurs immunosupprimés*
*Ces recommandations sont issues de celles énoncées par les professionnels scientifiques de la Direction des services de santé de l’Institut national d’excellence en santé et en services sociaux (INESSS)
Travailleurs ciblés
Les travailleurs ciblés par ces recommandations sont ceux qui sont susceptibles de développer des complications lors d’une infection par le SRAS-CoV-2 en raison d’une immunosuppression. Les groupes ciblés dans cet avis, sauf quelques exceptions, sont ceux que l’INESSS considère comme étant à risque élevé de complications*.
1. Personne qui a récemment reçu ou qui reçoit une radiothérapie, une chimiothérapie ou un traitement par inhibiteur de point de contrôle (immunothérapie).
2. Personne présentant des tumeurs solides malignes non hématologiques.
3. Personne présentant des troubles hématologiques malins.
4. Personne greffée du foie, selon l’une des conditions suivantes :
-
-
- La greffe a eu lieu il y a moins d’un an;
- Il y a eu un traitement de rejet dans les 6 derniers mois;
- Le régime d’immunosuppresseurs a été augmenté dans les 6 derniers mois.
-
5. Personne greffée du cœur, du poumon, du rein, du pancréas, de l’intestin, de l’intestin-foie, de l’intestin-pancréas et autres greffes multiviscérales.
6. Personne greffée de cellules souches hématopoïétiques (greffe de moelle osseuse, cordon…), selon l’une des conditions suivantes :
-
-
- Dans les 12 mois suivant la greffe;
- Pendant le traitement immunosuppresseur;
- Ou en présence d’une réaction du greffon contre l’hôte (GVHD) active.
-
7. Personne qui reçoit de hautes doses de corticostéroïdes en présence de toutes les conditions suivantes :
-
-
- Le traitement est administré par voie systémique (orale ou intraveineuse);
- Le traitement est administré pour une période de deux semaines ou plus;
- La dose est plus élevée que 20 mg de Prednisone par jour, ou son équivalent.
-
8. Personne qui présente une maladie auto-immune et qui reçoit l’un des traitements suivants :
-
-
- Agents biologiques qui sont immunosuppresseurs ou immunomodulateurs;
- Traitement à l’Azathioprine, aux dérivés de l’acide mycophénolique, à la cyclosporine ou au tacrolimus, et autres antimétabolites à fortes doses.
-
9. Personne qui présente une immunodéficience primaire essentiellement de l’immunité cellulaire.
10. Personne avec le VIH dont le nombre de cellules CD4 est inférieur à 200/mm3, ou qui présente des manifestations cliniques d’un SIDA symptomatique.
11. Personne présentant une anémie aplasique.
* Institut national d’excellence en santé et en services sociaux. COVID-19 et personnes immunodéprimées [En ligne]https://www.inesss.qc.ca/fileadmin/doc/INESSS/CO VID-19/COVID-19_Immunosupression.pdf.
Tableau synthèse pour la gestion de la présence au travail et pour le suivi des absences en contexte de la COVID-19 (FCSSQ)